Une poésie par jour…🌺
Posté par jennifere sur
Vous connaissez ce dicton anglo-saxon : « One apple a day keeps the doctor away » ? 🍎
Au sens littéral : « Une pomme par jour garde le médecin à distance », et de manière explicite : si on mange une pomme par jour, nous n’avons pas besoin d’aller chez le médecin, car la pomme a de telles vertus qu’elle nous garde en bonne santé.
Et si la poésie avait les mêmes qualités ? 🙂
Nous avons découvert cette poésie, nous l’avons trouvée intéressante pour plusieurs raisons, alors nous la partageons avec vous ici.
Écrite par Chabanon, tirée de l’oeuvre : « Sur le sort de la poésie en ce siècle philosophe », publiée en 1764.
Ces quelques vers parlent du conflit entre sciences et arts littéraires, des querelles et de la hiérarchisation des connaissances… quelque part la mise en place d’un marché des disciplines et des connaissances ?
On peut trouver l’oeuvre originale dans la merveilleuse bibliothèque Gallica de la BNF 👉🏼 :https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k108144k?rk=193134;0
Nous la retranscrivons comme ceci :
Elle est aussi présente dans le recueil « Anthologie de la poésie française du XVIIIᵉ siècle », sous la direction de Michel Delon, Gallimard, la collection Poésie, paru en novembre 1997.
Chabanon, Michel Paul Guy, lui-même :
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/joconde/000PE011128
Pour aller un peu plus loin sur je sujet évoqué par la poésie, nous avons trouvé sur le site cairn.info, dans « Littérature et science : archéologie d’un litige (XVIe-XVIIIe siècles) », par Philippe Chométy et Jérôme Lamy, dans Littératures classiques 2014/3 (N° 85), pages 5 à 30 cet extrait :
« L’idée que la modernité a correspondu à un moment particulier de condensation et de séparation des pratiques cognitives a été battue en brèche par de nombreux travaux d’histoire, de critique littéraire, d’épistémologie et de sociologie des sciences. Dans son essai Nous n’avons jamais été modernes, au titre quelque peu provocateur, le sociologue Bruno Latour soutient par exemple que la modernité (si tant est qu’elle existe) consiste avant toute chose à construire des formes d’association hybrides entre la nature et la culture – tout en prétendant précisément faire le contraire. Le grand partage qui oppose structurellement les « deux cultures » scientifique et littéraire devenu comparable, sinon analogue dans notre conscience contemporaine, aux dichotomies anthropo-philosophiques du vrai et du faux, du rationnel et de l’imaginaire, du logos et du muthos, etc. – ne serait donc qu’une « pure discursivité », c’est-à-dire une convention arbitraire, une abstraction jamais vraiment réalisée, concrétisée, incarnée dans les manières de faire et de connaître. On voit par là que la question de la différenciation des savoirs (de son origine, de ses conditions et de ses prolongements jusqu’à nos jours), qui pose en même temps le problème de la hiérarchie des disciplines, reste un sujet de controverse très vif, signifiant probablement qu’au-delà des enjeux intellectuels elle a aussi des implications politiques fondamentales.(…) »
https://www.cairn.info/revue-litteratures-classiques1-2014-3-page-5.htm#
Et bien sûr qu’évidemment, vous pouvez retrouver sur votre site préféré 🙂 des vidéos à partager avec les enfants… concernant la poésie :
