Série Lire ! – 2/3 – Favoriser le goût de lire

Posté par jennifere sur

Parce qu’appendre à lire, c’est aussi apprendre à aimer lire, ce deuxième article parle du goût de la lecture.

Connaissez-vous l’IFé ? L’Institut Français de l’éducation ? Sur le site de l’IFé, on trouve TOUJOURS d’excellentes ressources. Catherine Reverdy est l’auteure de « La lecture, entre famille et école : comment se développe le goût de lire » dans le cadre de la conférence de consensus sur la lecture, en janvier 2016.

« La lecture est à la fois un apprentissage technique, une culture, une appartenance : elle est un véritable enjeu social en tant que pivot de la démocratisation culturelle. »

Bonaccorsi, Le devoir de lecture, 2007.

L’acte de lire, c’est une technique explicite que l’on apprend à l’école, et c’est aussi un procédé culturel, c’est à dire un ensemble de gestes, d’attitudes, de postures, un état d’esprit.

De fait, apprendre à aimer lire ne se passe par sur un moment précis. La partie se joue dans le temps. Sur la longueur. Alors il faut faire preuve de résilience, de patience, ce qui est compliqué…dans la société de l’immédiateté…

Hors temps scolaire, les pratiques culturelles de la lecture aident les enfants, c’est certain. Lire des histoires à voix haute, poser des questions sur les mots, les illustrations, les situations permet de développer les compétences liées à la lecture. Explicitement la compréhension, implicitement le moment dédié, l’espace temps nécessaire à cet exercice. L’appropriation gestuelle de la lecture : choisir le support, le parcourir fait partie de ce processus. Il y a les livres, mais pas seulement. Tout support contenant des textes, des illustrations est intéressant à exploiter.

Tout cela, c’est « facile » quand les enfants sont encore en primaire.

Et après ? Comment ça se passe ? « (…)Les adolescents s’affirment dès l’arrivée au collège, sur les plans personnels, relationnel, social, affectif, à travers le regard du groupe de pairs (via l’école et le numérique). Cela se traduit par le rôle majeur de l’apparence, qui leur permet d’afficher des pratiques culturelles (goûts musicaux, pratiques sportives par exemple) conformes au groupe(…) » écrit Catherine Reverdy en citant Périer en 2007.

Ainsi donc les éducateurs au sens large n’influent plus autant les enfants quand ils grandissent. Les modèles changent. Les pairs prennent le relais de l’influence.

Inciter les ados à lire ce qui leur plaît, leur procure des émotions, quelque soit le support, le sujet, le format, peut-être une piste à explorer. Valoriser les efforts faits, valoriser toutes les intentions de lecture et toutes les formes de lecture peut certainement aider à favoriser l’acte de lire. C’est exactement la raison pour laquelle nous avons conçu ce cahier de lecture.

Catherine Reverdy énumère des pistes concrètes pour les établissements scolaires, « désacraliser le livre », « faire partager par les élèves leurs expériences de lecture », « transformer la bibliothèque de l’établissement en un véritable lieu de passage entre usages scolaires et animation culturelle » mais aussi pour les familles et tous autres tiers-lieux d’apprentissages que sont les bibliothèques, les fab labs…

Ici notre section pour travailler explicitement sur la lecture et l’écriture : avec un onglet « élèves » et un onglet « Enseignants » :